LE PORT ENCORE ET TOUJOURS
ANA
AMICALE DES NAVIGATEURS ARGELESIENS
La requalification et l’extension du port d’Argelès n’en finit pas de commentaires sur les réseaux sociaux.
Cela entraîne bien évidemment des fausses informations ou de la désinformation avec différents buts qu’il convient d’éliminer pour rester sur la réalité du projet.
Il n’est pas contesté que depuis l’origine de la construction du port il était prévu et validé un bassin supplémentaire, sa construction a été retardée puis de nouveaux emplacements ont été proposées pour être suspendues jusqu’au projet actuel.
La première question à se poser est celle de savoir si l’on a besoin de places supplémentaires.
La première réponse est évidente et facile à déterminer par les 453 plaisanciers, inscrits à la capitainerie, en attente de places.
La 2e concerne les résultats communiqués par la Fédération des industries nautiques qui démontrent que la France est le leader mondial dans la construction et la vente de bateaux.
Les ventes n’ont jamais cessé de progresser grâce à des retraités jeunes ainsi que de foyers aisés mais également toute une population amoureuse de la mer qui adapte ses choix en fonction de ses revenus, puisque l’offre des constructeurs est extrêmement variée, sans compter le marché de l’occasion complètement saturée cette année.
L’on constate également depuis une vingtaine d’années, des ventes de bateaux de plus en plus longs, les moyennes augmentant de 3 à 4 m supplémentaires.
Cela nécessite de réaménager le port pour tenir compte de cette tendance, sans exclure les petits bateaux qui ont toute leur place.
Aussi il est faux de dire que les ports se vident, qu’il y a de moins en moins de plaisanciers et que c’est la location qui dominera à terme le marché.
La preuve en est que depuis très longtemps il n’y a plus de loueur de voiliers à Argelès.
Certes, des particuliers peuvent louer leur bateau, il peut y avoir des bateaux partagés entre plusieurs propriétaires, mais cela ne modifie pas la capacité du port.
La 2e question qui peut interroger est celle de l’aménagement et des constructions d’immeubles.
En l’état des informations qui ont été données aucun immeuble ne sera construit sur une zone vers le Racou qui est d’ailleurs inconstructible.
Seule la construction pour le parc marin fait débat, mais peut-être y a-t-il des solutions dans le cadre de l’aménagement routier et de développement sur d’autres terrains.
Enfin il y a des questions que peuvent se poser légitimement les plaisanciers mais qui n’affecte pas l’ensemble du projet.
On peut effectivement s’interroger sur le coût et la nécessité de certains travaux ou de la position des pontons.
Ce sont des éléments techniques qu’il faudra discuter, comme l’espace entre les différents pontons, qui doit être suffisamment large pour faire les manœuvres d’amarrage sans difficulté.
Est-il nécessaire de rehausser les quais, alors que la montée des eaux ne peut être encore considérée comme certaine, est-il nécessaire de déplacer la zone de grutage ?
Peut-on envisager une fosse à sédiment dans le grau de la Massane pour empêcher tous les détritus d’envahir le port lors de fortes pluies liées à des coups d’est, avec parallèlement un entretien des berges sur une longue distance.
On peut également souhaiter la construction d’une nouvelle capitainerie mieux positionnée avec salle de réunion pour les associations.
Comme on le voit le chantier est énorme et s’il a différents objectifs dont certains vont concerner les commerçants et les touristes, il ne faut pas oublier que ce qui fait l’attractivité d’un port ce sont les bateaux.
Il est souhaitable d’avoir des commerces diversifiés utiles aux navigateurs en complément des bars et restaurants.
Le réaménagement routier est également indispensable, pour éloigner la route du stade, faire des pistes cyclables et des parkings.
La concertation est en marche, certains peuvent contester l’intégralité du projet, mais d’autres, surtout les plaisanciers, peuvent faire des propositions d’amélioration.
Non les plaisanciers ne sont pas contre le projet, certains le sont pour des raisons diverses et variées, parfois contestables comme le souhait de conserver un pré carré par une limitation des bateaux sur le port et en mer.
Mais l’on voit bien que le côté sud du port a besoin d’être aménagé, de le rendre plus attrayant pour faire un lien avec le Racou.
Un aménagement paysager faisant la place aux piétons et aux cyclistes, empêchant les camping-cars de stationner sur le parking de la zone sud.
Le travail est immense que ce soit dans la concertation, les propositions, la réalisation, le tout devant être fait avec honnêteté intellectuelle et persévérance.