ANA INFOS
ANA
AMICALE DES NAVIGATEURS ARGELESIENS
Depuis le dernier bulletin que nous avons publié, il s’est passé beaucoup d’événements concernant l’extension du port et même de la digue qui doit être refaite.
Il n’était pas opportun de rentrer dans tous ces débats tant ceux-ci étaient devenus hautement politiques.
Il est évident que face à de nouveaux projets, des associations, des comités divers se mobilisent en fonction de leur intérêt propre auquel se rajoutent des considérations écologiques, qui ont vu dans le cas d’espèce des associations assez lointaines d’Argelès exposer un point de vue négatif.
Les débats au sein du conseil municipal ont été très vifs et deux membres de la majorité ont voté contre le projet.
La discussion essentielle concerne la requalification du port dont un grand nombre sont partisans et l’extension du port qui pour des motifs variés voit une opposition très forte se manifester, allant même jusqu’à manifester devant la mairie lors des conseils municipaux.
A cela se rajoute tout un débat sur le financement et l’intervention du conseil régional.
On a même vu un maire d’une commune proche d’Elne qui n’a aucune façade maritime contester le projet et annoncer l’absence de financement ce qui a été très rapidement démenti par Madame Carole DELGA.
Mais tout cela c’est de la politique, tandis que nous recherchons l’intérêt du port Argelès et surtout des plaisanciers qui apportent une ressource non négligeable à la commune.
Tout le monde est d’accord, pour reconnaître que le port n’a pas été terminé comme il aurait dû l’être à l’époque de sa construction.
Et l’on voit bien qu’une zone entre le sud du port et la zone technique a besoin d’être aménagée.
L’on sait également par les chiffres communiqués lors du dernier conseil portuaire que 540 plaisanciers ont demandé une place au port d’Argelès.
Il y a par conséquent un besoin qui se trouve confirmé par la vente de bateaux neufs toujours en progression, vente à des particuliers auxquels se rajoute les ventes de bateaux d’occasion.
Le port à sec a été définitivement abandonné, car il ne correspond pas aux besoins des plaisanciers d’Argelès qui pour la plupart habitent à proximité, ce qui est le cas notamment les toulousains qui viennent fréquemment surtout l’été quand les conditions climatiques sont bonnes et qui ont besoin d’avoir leur bateau immédiatement à disposition.
Car contrairement à une idée véhiculée sans aucun fondement les bateaux du port d’Argelès sortent fréquemment mais bien évidemment comme dans un parking tous les bateaux ne sortent pas tous ensemble donnant l’impression de ne jamais sortir ce qui est contraire à toute réalité.
Il faut également prendre en considération les forts vents du Roussillon, tramontane ou même très forte marinade qui contraint les plaisanciers à rester à quai.
C’est lors de ce débat qui a lieu à propos de l’extension du port que l’on est contraint de rétablir des vérités.
De plus en plus de bateaux, de plus en plus de bateaux de grande taille nécessitent de requalifier et d’agrandir le port.
Encore plus étonnant, une petite minorité de plaisanciers s’oppose au projet en estimant qu’il y a déjà suffisamment de bateaux et que les restrictions qui devraient avoir lieu notamment à Paulilles justifierait de limiter le nombre d’anneaux dans les ports.
Autrement dit, nous ne voulons pas de plaisanciers supplémentaires pour pouvoir pratiquer la plaisance tranquillement.
Bien évidemment ce raisonnement de l’entre soi n’est pas admissible, c’est comme si l’on demandait de ne plus vendre de voiture car on est déjà assez nombreux sur les routes.
Pour la digue l’on retrouve une partie des mêmes opposants alors que l’on sait que sa rénovation est absolument indispensable et qu’en cas de forte tempête d’est, la digue peut être emportée et menacer le port lui-même.
Une concertation a eu lieu, un expert a été nommé mais le préfet a déjà reconnu que ce projet était d’utilité publique et qu’il ne causait pas de trouble environnemental.
Lors du dernier conseil municipal il a été annoncé que les travaux démarreraient au mois d’octobre 2022.
Pour le port, l’enquête publique est terminée, des décisions ont été votées en conseil municipal mais le travail sera long avant de voir le projet se réaliser, de toute façon en France toutes les procédures administratives sont anormalement longues.
Depuis quelques jours la rampe du port n’est plus l’utilisable, l’on parle de malfaçons et l’on conseille aux plaisanciers intéressés soit d’aller à Saint-Cyprien , soit pour les petits bateaux un tarif préférentiels permettra d’utiliser l’engin de grutage.
Un article paru dans l’indépendant laisse également entendre que c’est pour lutter contre les scooters de mer qui sont devenues persona non grata en raison de leur prolifération, de la pollution sonore, du non-respect des règles de navigation et de leur dangerosité.
5 € pour une mise à l’eau pour une rampe dont le coût serait de 100 000 €, on voit bien que cette activité n’est pas rentable pour des personnes qui n’utilisent cette partie du port que pour ne pas payer un emplacement, laissant le coût à la charge des plaisanciers qui payent leurs anneaux.
Il est fréquent l’été de se retrouver face à des hordes de scooters n’ayant aucune logique dans leur route de navigation, ne respectant pas les priorités et pour certains de venir sauter derrière votre sillage ce qui représente un danger non négligeable.
Autre problème esthétique dont ne s’emparent pas les écologistes, c’est la prolifération des camping-cars sur le bord de la plage en zone sud, c’est peut-être chouette de dormir devant la mer, d’utiliser les sanitaires du port, de faire le plein d’eau sans rien payer, mais c’est vraiment moche pour le paysage.
À suivre.
Bulletin rédigé le 23 avril 2022